L’automne s’installe chaque jour un peu plus, avec sa lumière plus tendre qui se pose autrement, et les feuilles qui se parsèment sur des branches désormais presque nues…
Une invitation à ralentir encore davantage que le mois dernier.
C’est une période propice à l’écoute intérieure.
Les journées raccourcissent, le corps aspire au repos, et tout semble nous inviter à revenir vers l’essentiel — comme nous l’avions évoqué ensemble dans ma dernière newsletter.
Aujourd’hui, j’aimerais te parler des sens, de la respiration, et du silence intérieur.
Tu le sais peut-être : je poursuis l’étude des Yoga Sūtra, ces textes fondateurs du yoga que je cite parfois ici.
Lors d’un récent cours avec mon professeur, nous avons exploré un verset évoquant la faculté que
nous avons à nous détacher de nos sens, lorsqu’ils suivent aveuglément les mouvements de notre mental.
C’est dans ce détachement que naît la vraie liberté — celle de ne plus être prisonnier·ère des « objets » qui nous entourent.
Mon professeur a illustré ce passage par une phrase d’une auteure qu’il affectionne, Marie-Madeleine Davy : « À quoi bon aller au sommet de la montagne si le bruit de la cité est en toi ? »
Cette citation m’a profondément touchée.
Elle résonne avec ce que nous cherchons souvent à travers la pratique du yoga : retrouver le silence,
la clarté, la paix.
Souvent, on croit que pour se ressourcer, il faut partir loin — changer de lieu, s’échapper du quotidien, trouver enfin le calme.
Et pourtant…
Tu rêves parfois de silence. De grands espaces. De montagnes ou d’océans, loin du tumulte.
Tu te dis : “Là-bas, je trouverai enfin la paix.”
Mais parfois, même au sommet de la montagne, le vacarme intérieur ne s’apaise pas.
Parce que le bruit de la cité n’est pas seulement dehors — il est en toi : dans le flot de tes pensées, dans les attentes que tu portes, dans le besoin de faire, de comprendre, de réussir à être calme.
Le yoga t’invite à un autre chemin : celui de la présence.
Il ne te demande pas de fuir le bruit, mais de l’écouter.
De l’accueillir, de le reconnaître comme une partie de toi.
Car sous le tumulte, il y a toujours un espace silencieux.
Cet espace, c’est ton souffle.
Ta respiration devient ton refuge, ton ancrage, ton sommet à toi.
Quand tu respires consciemment, tu redeviens disponible.
Tu sens ton corps se détendre, ton mental s’apaiser.
Tu n’as plus besoin d’aller ailleurs pour trouver le calme — tu le découvres ici, dans la simplicité
d’un souffle.
Alors tu comprends : la paix n’est pas un lieu, mais une qualité de présence.
Alors, ces prochains jours, je t’invite simplement à respirer.
À écouter le silence entre deux sons, entre deux pensées, entre deux respirations.
À te rappeler que le calme n’est pas quelque chose à atteindre, mais à laisser émerger.Ferme les yeux quelques instants chaque jour, même au cœur du tumulte.
Ressens ton souffle.
Et souviens-toi : la montagne est déjà en toi.
Que cette saison t’invite à la lenteur, à l’écoute et à la douceur envers toi-même.
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