Le mois dernier, dans ma Newletter de mars, je te parlais de la sororité.

Beaucoup d’entre vous, suite à sa lecture, m’ont fait un retour très puissant de leur expérience…

Et oui, il y a des mots qu’on sent vibrer sans toujours pouvoir les définir. Sororité en fait partie.
Ce n’est pas juste « l’amitié entre femmes », ni une simple solidarité militante, tu l’as bien compris. C’est plus subtil, plus vaste, presque sacré.

Aujourd’hui, j’ai envie de t’emmener là où sororité et spiritualité se rejoignent.
Un espace intérieur. Un art de vivre… Un chemin.

La sororité, dans sa forme la plus pure, est une pratique de présence.
Être là pour l’autre, sans vouloir la changer. Accueillir, écouter, contenir.
C’est un acte profondément spirituel : voir l’autre femme comme une sœur, une égale, une âme en chemin !

Dans les traditions spirituelles du monde entier, on retrouve cette idée qu’ « on ne peut s’élever seule. Nous nous élevons ensemble, ou pas du tout. »

La sororité, c’est cette conscience-là : nous sommes interconnectées.
En fait, ton bien-être est lié au mien. Ta lumière ne m’éteint pas — elle m’inspire !

Dans le yoga, on apprend à écouter son souffle.
Dans la sororité, on apprend à écouter une autre respiration que la sienne, à ressentir l’émotion qui monte chez l’autre sans chercher à fuir.
À ne pas intervenir tout de suite. À laisser l’espace ouvert…

C’est pour cela que c’est une pratique au sens spirituel : elle demande de la patience, de la douceur, de la régularité.
Parfois, elle demande même de se regarder soi-même avec plus de tendresse… Différente de la méditation d’intention, une méditation « d’attention ».

Dans le Karma Yoga, on parle du seva, le service désintéressé.
Aider sans attendre de retour. C’est d’ailleurs l’objet du stage que je propose à l’Arche l’été, (prévu en 2026 pas cette année, car je fais une pause !)

Ce stage s’appelle « Le yoga comme pratique du quotidien ».

La sororité, c’est seva en version féminine. Offrir une oreille, une présence, un geste.
C’est voir en l’autre une partie de soi. Offrir un peu de lumière, même quand on doute de la sienne. Et recevoir, aussi, quand c’est son tour de flancher.

Parce que quand je prends soin de toi, je prends soin de moi…

Et si, ce mois-ci, tu choisissais une femme à honorer ?
Une amie à qui envoyer un mot doux, une sœur à appeler sans raison, ou peut-être toi-même, à qui tu offrirais un regard plein d’amour.

C’est aussi ça, la sororité spirituelle : une offrande simple, discrète, mais infiniment puissante.

À très bientôt,
avec douceur et gratitude